Le célèbre musée Bernard Buffet de Tokyo héberge, depuis son ouverture en novembre 1973 par Kiichiro Okano, la plus grande et la plus complète collection du peintre français Bernard Buffet. En effet environ 2000 œuvres réputées parmi lesquelles peintures, aquarelles, dessins, gravures, livres illustrés, affiches…-sont exposées au grand public japonais.
Le musée, qui transmet la magie de l’artiste français à l’autre bout du monde, avait fermé ses portes en 2012 pour rénovation. Cependant, à l’occasion de son 40ème anniversaire, le musée a rouvert ses portes le 22 avril 2013.L’événement a été couronné par la remise au fondateur du musée des insignes de chevalier de la Légion d’honneur par l’Ambassadeur français au Japon Christian Masset.
Au Japon le peintre français jouit d’une grande notoriété et a même pu se vanter d'avoir été l'un des rares artiste français, à avoir eu son musée de son vivant. Le musée de Surugadaira au Japon, a été inauguré en grande pompe en 1973 en l'absence de Bernard Buffet. Son fils dit que son père aurait regretté toute sa vie de ne pas s’être rendu au Japon ce jour là. Pourquoi cette absence alors que par la suite, le peintre français se rendra à plusieurs reprises au pays du Soleil Levant et qui lui inspirera de nombreux tableaux dont la célèbre série sur les Sumo et les Kabuki ? Selon certains Bernard Buffet avait certainement une forme d'appréhension, être confronté au jugement de l'autre dans des circonstances officielles, ce qui n'était pas une situation facile. Beaucoup s'interrogent sur l'origine de cette histoire d’amour entre Bernard Buffet et le Japon. Ses racines seraient dans le coup de foudre d'un richissime homme d'affaires, Kiichiro Okano, un banquier japonais, " fou ", de l’œuvre de Buffet et ce depuis qu’il l’a découverte en 1963, l'année de la rétrospective du peintre à Tokyo et à Kyoto aux musées d'Art Moderne.